Nouvelles du mois de mai

Chères adhérentes, chers adhérents,

Certains d’entre vous ont peut-être constaté qu’un affichage pour un permis rectificatif avait été apposé sur la grille du garage Renault.
Ce permis rectificatif a été délivré pour que soient modifiées certaines irrégularités de forme de  l’ancien permis, irrégularités qui avaient été signalées dans le recours exercé  le 15/11/2022 par Maître Louis RIBIÈRE , avocat de notre  association.
Contrairement à ce qui se passe habituellement ces  régularisations ont anticipé la décision du Tribunal administratif , la Ville de Paris ayant fait paraître le  24 /03/2023 les arrêtés rectificatifs nécessaires.

Le fait que ces modifications soient opérées  ne change rien aux autres axes de contestation du permis. En effet, la procédure judiciaire que nous avons entamée  suit son cours. Ainsi, le 17 avril dernier notre avocat a déposé un mémoire en réponse à la partie adverse  lui permettant de développer pourquoi nous continuons de contester ce permis.

 

Ce mémoire présente entre autre un rapport très complet concernant l’ICU (îlot de chaleur urbain) créé par projet EMERIGE et ses conséquences néfastes  sur l’environnement  et la santé des riverains. Ce rapport a été rédigé par Messieurs Tangi LE DANTEC (architecte urbaniste et professeur d’écologie appliquée) et Albert LEVY ((architecte urbaniste, Docteur en études urbaines et chercheur associé au  CNRS LAVUE UMR 7218).

Notre avocat a par ailleurs souligné dans son mémoire  les contradictions entre la politique affichée par la Mairie de Paris qui prétend lutter contre le réchauffement climatique en  communiquant abondamment  sur les bienfaits du futur PLU « bioclimatique » et la réalité de ses actions qui l’amènent à accorder certains permis de construire qui, loin d’améliorer la végétalisation de Paris,  conduisent à augmenter sa densification.

Nous vous signalons par ailleurs que parallèlement à notre action,  FNE Paris  (France Nature Environnement ) a produit un mémoire  complémentaire en soutien de l’action de notre association ce qui va nous permettre d’augmenter la couverture médiatique de notre action.

Nous comptons sur vous pour continuer de parler de notre association et de sa lutte autour de vous et, pour ceux qui l’auraient oublié, de régler leur cotisation 2023. Nous comptons sur leur réactivité.

 

Bien à vous

M F SÉRU

Voeux 2023

Chères adhérentes, chers adhérents,

Grâce à votre indéfectible soutien, notre association a pu engager cette année auprès du Tribunal Administratif un recours contre le projet immobilier d’EMERIGE sur le terrain du garage Renault.

Nous espérons que le tribunal entendra nos arguments, et demandera au promoteur de « revoir sa copie » à la baisse : des immeubles moins denses, moins hauts, et plus d’espaces verts. 

Nous en saurons plus dans les mois qui viennent et ne manquerons pas de vous tenir informés. 

Nous vous adressons nos meilleurs vœux pour cette nouvelle année 2023 et remercions celles et ceux d’entre-vous qui nous ont déjà fait parvenir leur cotisations 2023.

Bien à vous

MF SERU

Recours contentieux contre le permis d’EMERIGE

Chères adhérentes, chers adhérents,

Le combat judiciaire est engagé!

N’ ayant pu obtenir aucune avancée de la part d’EMERIGE, nous avons demandé à Maître Louis Ribière de déposer le 15 novembre un recours contentieux auprès du Tribunal administratif, comme vous nous en aviez donné mandat à l’ unanimité des participants au vote lors de l’ assemblée générale du 19 septembre dernier.

Pour nous permettre de faire largement face aux engagements financiers liés à cette procédure, nous vous serions reconnaissants de bien vouloir anticiper le règlement de votre cotisation pour l’année 2023 (10 €).
Une participation supplémentaire de celles  et ceux d’ entre vous qui le pourront sera bien sûr la bienvenue.

Nous vous remercions par avance et vous assurons que nous ne manquerons pas de vous tenir informés de l’ évolution de la procédure.

Bien à vous

MF SERU présidente de l’association

Adhésion

Procès verbal de l’Assemblée générale du 19 sept 2022

109 personnes étaient présentes ou représentées sur un total de 274 adhérents à jour de leur cotisation

Présidente de séance Mme MF SERU, Secrétaire M. P-Y GRIMAUD, Scrutateur M. T. GASTURI

1) Rapport du trésorier sur les comptes au 31/12/2021 et situation de trésorerie au 30/06/2022
VOTE N°1 : Les comptes, tels que présentés dans l’ordre du jour, ont été approuvés à l’unanimité des présents et représentés.

2) Rapport d’activité de l’association depuis l’AG du 30/09/2022 (voir l’ordre du jour)
PAS DE VOTE

3) Information sur l’évolution de la situation depuis le 9/06/2022, date de délivrance par la Mairie de Paris du permis de construire à EMERIGE
Madame SERU a précisé le contenu des deux projets de protocoles transactionnels envoyés par EMERIGE le 26/07 suite aux réunions (voir l’ordre du jour) initiées par EMERIGE :
1. propositions à la copropriété du 36 rue de Picpus de dispositions afin de conserver au mieux les végétaux et le mur de son allée piétonne,
2. propositions à l’association d’obtenir un dédommagement financier dont le premier montant évoqué s’élèverait à 800 000 €.
Ceci sous réserve de l’abandon de tout recours de l’association et de chacun de ses membres ainsi que renonciation à tout recours direct contre le permis de construire, et à tout recours indirect pour obtenir une indemnisation des nuisances occasionnées par le projet ou le chantier.
L’AG refusera à l’unanimité ds votants (voir point 5) cette proposition transactionnelle.
Madame SERU a indiqué pour conclure que l’objet de l’association n’était ni de défendre les seulsintérêts de la copropriété du 36 rue de Picpus, ni d’obtenir des compensations financières, mais de « protéger l’environnement et le cadre de vie des riverains » c’est à dire de dédensifier et de végétaliser la parcelle et qu’elle ne pouvait prendre des décisions concernant ces propositions sans consulter les adhérents.
A l’unanimité des votants (voir point 5) l’AG donnera mandat au bureau et au conseil de l’association pour poursuivre les négociations avec EMERIGE et conclure un accord si celui-ci permet d’obtenir une baisse de la densité et des impacts du projet.
En cas d’échec de ces négociations, le Tribunal administratif sera saisi contre le permis du 9 juin dernier , l’AG ayant donné mandat à l’unanimité à la présidente de l’association pour ce faire (voir point 5).

4) Présentation par Maître Ribière des propositions d’action
Un recours gracieux a été exercé par Maître Ribière le 3 août à l’encontre du permis de construire auprès de la Mairie de Paris au nom de l’association et de trois personnes physiques membres du conseil d’administration.
Ce recours gracieux a été rejeté par la Mairie de Paris le 15/09/22.
Un autre recours gracieux a été déposé le 6 août par FNE (France Nature Environnement).
Maître Ribière a précisé que, contrairement a ce qui était proposé dans les protocoles, les adhérents (à plus forte raison des tiers) doivent pouvoir conserver la latitude d’obtenir une indemnisation des préjudices consécutifs au chantier.
La date limite pour exercer un recours contentieux auprès du Tribunal administratif est le 15/011/22.
Son rôle est d’examiner la conformité du permis aux règles de l’urbanisme en vigueur. Celui de l’avocat est de trouver des irrégularité à ces règles dans le permis et d’insister sur le contexte environnemental particulier (révision en cours du PLU de 2016 pour passer à un PLU bioclimatique, réchauffement climatique…)

5) Suite à donner à la négociation avec EMERIGE
VOTE N°2 : L’AG donne mandat à l’association afin que son avocat :
– poursuive les négociations avec EMERIGE, sous la supervision du conseil d’administration, et signe un accord éventuel si celui-ci respecte au mieux l’objet de l’ association, à savoir « protéger l’environnement et le cadre de vie des riverains »,
– engage la procédure, et exerce un recours contentieux contre le permis de construire du 9 juin dernier en cas d’échec des négociations.
Cette résolution a été adoptée à l’unanimité des présents et représentés.
La séance a été levée à 20h30

Lettre ouverte aux candidats des législatives

🗳 Chères adhérentes, chers adhérents,
La signature du permis de construire pour le projet EMERIGE (demande déposée le 29 /10/2021) n’a toujours pas été délivrée. 🏢
🌳 Nous avons donc saisi l’opportunité des élections législatives pour envoyer aux candidats une lettre ouverte. 🌳

Elections législatives des 12 et 19 juin 2022 – Paris 8ème circonscription
Lettre ouverte de l’Association des riverains du 42/50 rue de Picpus aux candidats

Madame, Monsieur,

Le réchauffement climatique est devenu une évidence qui s’impose maintenant à tous.
Aussi, les Maires de Paris et du 12ème affichent-elles sans relâche dans leurs campagnes médiatiques leurs
intentions vertueuses de dédensifier et de végétaliser Paris et notre arrondissement, ainsi que la mise en chantier
d’un futur PLU « bioclimatique ».

Qu’en est-il dans les faits ?

Elles s’empressent de faire le contraire en continuant de faire appliquer le PLU bétonneur concocté en 2016 par M. Missika (ancien adjoint à l’urbanisme de Madame Hidalgo).
Ainsi, depuis quelques années, les habitants du 12ème ont vu leur environnement se dégrader puisqu’à chaque fois qu’un terrain occupé jusqu’alors par d’anciens entrepôts, caserne, terrains de sport se libère, ce ne sont pas des espaces verts ou de petits immeubles fortement végétalisés qui les remplacent mais des constructions hautes et denses sans réelle zone de verdure.
A ce titre sont particulièrement significatives les constructions de la Sorbonne Nouvelle, des nouveaux immeubles à l’emplacement de l’ancienne Caserne de Reuilly, des terrains de sport de la RATP de la rue Arnold Netter, du terrain de tennis de l’avenue de Saint-Mandé, de l’emprise de la SNCF des Messageries de la gare de Lyon, de l’hôtel particulier de la Place Daumesnil (ensemble immobilier EMERIGE)…
Ce ne sont pas les projets de tours de Bercy-Charenton au niveau de l’échangeur de Bercy et de l’ensemble immobilier d’EMERIGE à la place du garage Renault rue de Picpus qui vont améliorer les choses !

Est-ce lorsque l’ensemble du 12ème aura ainsi été bétonné et qu’il n’y aura plus de foncier constructible que la municipalité envisage d’appliquer son nouveau PLU « bioclimatique »… ?

Le projet EMERIGE rue de Picpus (sur un hectare de terrain)

Dans ce dossier où en sommes-nous ?
La première demande de permis de construire (juin 2019) a été retirée en septembre 2020 suite aux pressions constantes exercées par notre association avant les municipales, celle-ci ayant fait sortir de l’ombre ce dossier traité en catimini par nos élus municipaux depuis 2017.
Une concertation de façade avec EMERIGE a été organisée par la municipalité du 12 ème entre octobre 2020 et mars 2021. Elle devait permettre une remise à plat du projet initial. Elle n’a abouti qu’à sa modification cosmétique.
En effet, le nouveau projet présenté au public le 20/09/21 et faisant l’objet d’une nouvelle demande de permis de construire le 29/10/21 reste très voisin du précédent.
Il est toujours dense, avec un jardin central ouvert au public étriqué (1890 m2, soit un gain de 3 m en largeur et de moins de 500 m2 pour un terrain de 1 hectare) ) enserré entre deux barres d’immeubles de 9 étages !
La surface de plancher (26 000m2) a diminué de 13 % mais l’emprise au sol des constructions a légèrement augmenté. Les espaces en pleine terre ne représentent que 38 % de la surface du terrain (seulement 5 % de plus). On est bien loin des 50 % de pleine terre vantés par la municipalité qui confond les espaces non construits et ceux de pleine terre…
Il n’y a toujours aucun équipement, en particulier sportif, pour répondre aux besoins du quartier en particulier à ceux des étudiants de la Sorbonne Nouvelle voisine qui n’en possède pas (pas plus que d’espaces verts d’ailleurs).

On reste donc sur un projet immobilier qui répond à des impératifs de rentabilité financière (6 000m2 de bureaux et 6 800 m2 de logements en accession à la propriété) et non à une opération d’urbanisme ouverte sur le
quartier permettant de le dédensifier et de le végétaliser. C’est pourtant l’un des plus denses de Paris (34 757 habitants/km2)… dans la ville la plus dense d’Europe (21 000 habitants/km2) !

Est-ce là la façon dont la municipalité entend lutter contre le réchauffement climatique, limiter au maximum les ICU (îlots de chaleur urbains) et favoriser la biodiversité ?

C’est maintenant qu’il faut agir

Le permis de construire n’est pas encore accordé et il ne sera certainement pas avant les élections législatives. Il est donc encore possible d’exercer auprès des décisionnaires (dont Madame Hidalgo, Maire de Paris) les
pressions politiques permettant d’éviter les modifications désastreuses que représenterait ce projet pour le climat et pour les habitants.
Leurs actes doivent être conformes à leurs engagements. Paris en Commun et EELV doivent en particulier respecter l’accord de mandature qu’ils ont conclu avant les municipales et qui leur a permis de gagner ces élections.
Vous vous présentez à la députation.
Comment comptez-vous, si vous êtes élu(e)s, utiliser les prérogatives qui seront alors les vôtres pour faire pression sur la municipalité pour empêcher cette urbanisation qui va totalement à l’encontre du cadre de vie et de la santé des habitants que vous représenterez, sans attendre la mise en application de ce futur et hypothétique PLU « bioclimatique »?

C’est pourquoi notre association (402 adhérents) vous demande de vous engager sur les points suivants concernant la demande de permis de construire déposé par EMERIGE rue de Picpus

  1. Obtenir un moratoire concernant la délivrance de ce permis qui ne correspond pas aux exigences de l’urgence climatique actuelle.
  2. Obtenir une réelle remise à plat du projet actuel qui conduise à sa transformation en un nouveau projet d’urbanisme bioclimatique et non à une opération immobilière .
    A cette fin il devrait

    • être intégré dans le quartier et répondre en particulier aux besoins (loisirs et sports), des 7000 personnes/jour qui vont fréquenter la Sorbonne Nouvelle. Pour répondre à cette exigence et éviter d’utiliser des surfaces vacantes pour créer des bureaux, augmentant ainsi le stock des bureaux vacants de la capitale, on pourrait transformer les 6000 m2 de bureaux prévus au niveau de la Halle Schweitzer en espace d’équipements bénéficiant aux habitants et aux étudiants.
    • être moins dense et plus végétalisé, afin d’éviter de créer un ICU dans ce quartier du 12ème où les établissements de soin, les maisons de retraite, les crèches sont nombreux, ce qui nécessiterait :
        • Le respect des préconisations de l’OMS (10 m2 d’espaces verts /habitant) ce qui devrait correspondre pour les 680 résidents estimés de ce projet à une surface totale de 6 800 m2 de verdure, soit près du double de ce qui est prévu (3 890 m2 actuellement). Les habitants de ce projet, y compris ceux des logements sociaux, ont droit au respect de ces normes.
        • La construction de petits immeubles de 6 étages maximum à la place des deux barres d’immeubles de 9 étages bordant le jardin ouvert au public dans le projet actuel.
        • La création de 50 % d’espaces de pleine terre avec des arbres de haute tige comportant un réel jardin public et non un espace vert étriqué dont la surface des cheminements équivaut à celle des parties végétalisées.

C’est ce type de projet qui devrait voir le jour mais M. Missika lors de la révision du PLU en 2016, au lieu de défendre les intérêts légitimes des habitants, a choisi de densifier Paris, permettant ainsi aux promoteurs de réaliser des culbutes financières.

Il n’est pas trop tard pour agir !

Nous comptons donc sur vous pour nous montrer que les politiques peuvent encore prendre en compte l’intérêt des habitants qu’ils représentent et non s’incliner devant celui d’un promoteur.

En 2022 l’urgence climatique vous oblige encore davantage…

MF SERU Présidente de l’Association du 42/ 50 rue de Picpus

Voeux 2022 et perspectives d’avenir

Chères adhérentes, chers adhérents,

En ce début d’année qui risque d’être difficile ou tout au moins incertain, nous vous présentons nos meilleurs vœux, et espérons en particulier que 2022 vous gardera en bonne santé.

Notre association reste bien sûr mobilisée et se prépare pour pouvoir faire face à l’échéance de la délivrance du permis de construire qui ne saurait tarder, car nous ne doutons pas qu’ Emmanuelle Pierre-Marie et Anne Hidalgo auront donné un avis favorable au projet EMERIGE.

Dans l’optique de futures poursuites à engager en justice dès que le permis sera délivré, nous sommes en train d’évaluer les  besoins financiers nécessaires pour faire face aux diverses procédures, ce qui nous permettra d’établir un budget prévisionnel  afin de ne pas dépasser les capacités financières de notre association.

C’est pourquoi nous  demandons à ceux qui ne l’ont pas déjà fait de penser à renouveler rapidement leur cotisation pour 2022.

Son montant de 10 € est resté le même depuis la fondation de notre association en juillet 2019. Nous laissons à chacun d’entre vous l’appréciation de faire un don (20, 30 € ou peut-être davantage?) à la mesure de ses moyens.

Vous trouverez en pièce jointe notre RIB si vous désirez faire un virement. Vous pouvez également faire parvenir à la loge du 36, rue de Picpus un chèque  au nom de l’association, ou régler directement par internet sur le site de Helloasso onglet association des riverain (https://www.helloasso.com/associations/association-des-riverains-du-42-50-rue-de-picpus/adhesions/bulletin-d-adhesion-2021-2).

Vous trouverez également en pièce jointe notre nouveau tract. N’hésitez pas à le diffuser largement auprès de vos amis et connaissances car, même sans être membre de l’association, ils peuvent lui faire un don.

Dans un premier temps la priorité est de retarder le plus possible, par les moyens légaux qu’offre la justice, le démarrage des travaux car les procédures peuvent durer plusieurs années. Nous pourrons ainsi espérer profiter de perspectives politiques et législatives qui pourraient devenir plus favorables à l’avenir (application du nouveau PLU bioclimatique…).

Si nous n’obtenons pas satisfaction, la surveillance du chantier pendant toute la durée des travaux restera pour l’association un objectif essentiel.

En effet  les problèmes qui se poseront alors seront multiples: en premier lieu respect du permis de construire déposé, dépollution du terrain, évacuation des remblais, nuisances sonores, respect de l’intégrité des végétaux, en particulier des arbres et de l’existant  des terrains voisins…

Sachez que, quel que soit l’avenir, notre engagement restera total pour que les conditions de vie des  habitants de notre quartier soient préservées au mieux.

Bien à vous.

MF SERU

Lettre ouverte à Madame E. Pierre-Marie

Madame La Maire,

Nous venons de prendre connaissance sur Twitter du compte-rendu de la réunion du groupe
EELV Paris 12ème du 15/10/2021, groupe auquel vous appartenez.
Ce texte nous amène à vous faire savoir et à rendre publique notre incompréhension, voire même notre
indignation, tant il est truffé de contre-vérités qui portent à la fois sur la façon dont vous et votre groupe avez géré le dossier du projet EMERIGE rue de Picpus que sur les intentions que vous prêtez aux riverains opposés à sa réalisation et à votre action dans ce domaine.

Gestion du projet EMERIGE

D’entrée de jeu vous vous vantez d’avoir obtenu «la remise à plat des grands projets hérités de l’ancienne
mandature, dont le Garage Picpus».
Pourtant vous êtes co-responsable de cet héritage dont vous semblez vouloir vous dédouaner.
En effet, vous faisiez partie de la majorité municipale lors de l’ancienne mandature et, à notre connaissance, vous ne vous êtes jamais alors opposée à ce projet. Pourtant les membres de cette majorité étaient forcément au courant de ce dernier depuis au moins 2017, date à laquelle a été organisé un concours d’architecte pour le projet EMERIGE dont Paris Habitat, donc la Ville, était partie prenante pour la partie logement social.

Vous parlez aussi de votre «heureux bilan» en soulignant votre «réussite à faire disparaître les problèmes
écologiques».
Comment pouvez-vous vous flatter d’un tel bilan en ce qui concerne le projet EMERIGE?
En effet, la demande de permis déposée le 29 octobre dernier montre qu’il reste très voisin de celui de juillet 2019 retiré en septembre 2020.
Ainsi, la proportion relative des surfaces construites et laissées libres reste globalement la même (selon les
chiffres fournis par le promoteur lui-même la surface construite au sol a même augmenté de 195 m², celle des espaces libres ayant diminué d’autant). La légère diminution de la surface de plancher (13%) n’est due pour l’essentiel qu’au fait que l’immeuble de 12 étages et les trois de 10 étages sont passés à 9 étages.
On reste donc sur un ensemble massif et dense dont cinq des neuf immeubles d’habitation ont encore 9
étages et dont l’espace central ouvert au public et végétalisé est toujours aussi étriqué (1890 m²)!
Est-ce en densifiant ainsi cet hectare de terrain et en n’ayant obtenu que quelques améliorations à la marge concernant l’usage de matériaux biosourcés pour la construction et un peu plus de pleine terre (471 m²) que vous pouvez soutenir avoir fait disparaître les problèmes écologiques ?
Pensez-vous réellement que ce projet favorisera la dédensification, la végétalisation, la biodiversité et
supprimera l’îlot de chaleur urbaine dû à ces constructions en cette période de réchauffement climatique ?
Est-ce ainsi que vous pensez anticiper la mise en place du PLU bioclimatique ?
Est-ce ainsi que vous pensez satisfaire aux recommandations de l’OMS et de la Ville de Paris qui préconisent 10 m² d’espaces verts par habitant ? Si ces conditions étaient respectées les 680 habitants (estimés) de ce projet devraient bénéficier de 6800 m² de verdure alors que ce dernier n’en offre que 3890.

Vous auriez également obtenu, «chose inédite», «les requalifications totales des projets d’urbanisme»
Pour ne parler que du projet EMERIGE (6 autres projets de constructions sont contestés dans le 12ème),
comment parler de requalification totale d’un projet et d’urbanisme alors que vous n’avez pas su saisir, pas plus que vos alliés politiques, l’occasion qui vous était offerte de créer sur cet hectare libéré par le garage Renault un véritable projet innovant prenant en compte, dans un quartier déjà très dense (34 757 habitants/km2), les spécificités de l’arrivée de la Sorbonne Nouvelle ?
Ce projet aurait dû mettre à la disposition des habitants infrastructures et équipements dans un ensemble aéré et réellement végétalisé comme cela avait été proposé par le Conseil de Quartier en 2016 lors de la révision du PLU, proposition dont vous n’avez tenu aucun compte.
Vous arguez que cela est impossible car le terrain appartient à un propriétaire privé.
Comment se fait-il que la majorité municipale et celle de la Ville n’aient pas fait le nécessaire pour préempter ce terrain quand il en était encore temps, c’est à dire dès 2014, période à partir de laquelle EMERIGE est progressivement devenu garagiste en entrant dans le capital du garage Renault ?
Cette opération, facilitée par la mise place en 2016 du PLU bétonneur de M. Missika, s’est terminée par le
rachat du terrain d’EMERIGE par l’EPFIF (coût pour les deniers publics de 82,4 millions d’€ et culbute
financière pour EMERIGE qui a ainsi pu revendre en 2018 à l’EPFIF un terrain qui valait quinze fois moins 19 ans auparavant).
Est-ce ainsi que vous entendez « affirmer (v)otre projet de gauche écolo » et celui de vos alliés ?

Pourtant vous concluez en soutenant que grâce à « des discussions avec le(s) promoteur(s) privé(s) très
fructueuses », vous avez pu obtenir « que quasiment tous (v)os engagements soient respectés ».
Certes, il y a eu une concertation organisée avec les riverains, mais pratiquement aucune de leurs propositions n’a été retenue. Par ailleurs, que faites-vous de l’accord de mandature que vous avez signé avant les municipales de 2020 avec Paris en Commun qui prévoyait, entre autre, des hauteurs d’immeubles ne dépassant pas 6 étages ?

Ostracisation des riverains contestataires et « mise en scène » de votre bilan

Que dire de vos propos sur les riverains qui ne sont pas en accord avec la façon dont ce projet a été géré ?
Pour vous « les plaintes émergent plutôt sur le terrain de la sécurité, des logements sociaux, des jeunes », les revendications des riverains « touchant plus au refus de voir des étrangers, des jeunes et des personnes plus modestes en termes de revenus dans leur quartier ». Vous résumez parfaitement le fond de votre pensée lorsque vous concluez que ce sont là des positionnements « de droite classique ».
Pour notre association, qui regroupe des personnes de sensibilités politiques variées, ce qui pose problème c’est la densité des constructions et l’absence de réelle végétalisation du projet et non les logements sociaux, comme nous vous l’avons d’ailleurs expliqué lorsque vous êtes venue sur notre balcon avant les municipales de 2020 !
Ce procès d’intention prêtant à notre association et ses membres des postures xénophobes, anti-jeunes, antisociales et disqualifiant leurs argumentaires exclusivement environnementaux tenus avec constance depuis sa création est purement scandaleux, insultant, voire diffamatoire. Un pur déni de la réalité de nos combats que vous voulez évacuer d’un revers de main car ils mettent en lumière vos contradictions.
N’utilisez-vous pas plutôt une vieille méthode, que l’on aimerait voir disparue, qui consiste à décrédibiliser l’adversaire lorsqu’on est à cours d’arguments rationnels ?

Cette méthode apparaît clairement dans la façon dont vous prodiguez vos conseils pour arriver à décrédibiliser publiquement l’action de vos opposants.
Il convient pour vous de souligner que « le projet n’est plus contesté », que nous n’arrivons plus à réunir que des « manifestations sans consistance » et vous conseillez « de s’appuyer sur les riverains du 107 rue de Reuilly » (Paris Habitat). S’agit-il de diviser pour mieux régner ? Vous semblez ignorer que notre association, elle, compte à ce jour 388 membres qui sauront se mobiliser le moment venu pour défendre leurs droits et leur vision des enjeux et impératifs environnementaux de ce quartier.
Que dire également de la relégation en fin de compte-rendu, dans les « sujets divers », de l’exclusion hors de votre parti de Tangi le Dantec , exclusion qui serait due à ses « difficultés à conjuguer sa vie militante
associative avec les intérêts d’EELV » ?
Ce membre de notre association a été exclu d’EELV, sans pouvoir se défendre, car il a simplement eu le tort de faire passer ses convictions dans ses actes en refusant d’adhérer à la belle histoire que vous voulez construire pour raconter votre gestion du dossier EMERIGE.

Vous reconnaissez en effet vous même que, pour « mettre en valeur (v)otre bilan à l’extérieur » et « parvenir à créer un récit qui fait rêver à la ville de demain » il est nécessaire de « créer un récit écolo » destiné à « mettre en scène (v)otre réussite ». Pour cela vos militants devront s’appuyer « sur des éléments de langage à reprendre et amplifier au Conseil de Paris ».
Vous conseillez même d’imposer l’idée : c’est la « région (qui est) bétonneuse » (sous-entendu pas la Ville).
On comprend donc que, dans ces conditions, vous soyez « très heureuse d’être élue » (par 5,2%
du corps électoral au premier tour et 11,5 % au second.. avec vos alliés), mais concevez que tous les habitants du quartier Picpus /Nation puissent ne pas être satisfaits de vos actions, de la façon fallacieuse dont vous les présentez et rêvent d’une ville de demain qui soit différente de celle que vous leur promettez si vous donnez un avis favorable au projet EMERIGE.

Marie-France SERU
Présidente de l’Association des riverains du 42/50 rue de Picpus

CR Réunion GL 15.10.21 Validé

Compte-rendu de la réunion de restitution du 20/09/2021

Association des riverains du 42/50 rue de Picpus

Compte-rendu de la réunion de restitution du 20/09/2021

Assistaient à cette réunion M. L. Dumas PDG d’EMERIGE et son staff, Mme E. Pierre-Marie, Messieurs N. Rouveau, R.Bouigue, ainsi que M. E. Grégoire qui s’est éclipsé au bout d’une demi-heure.
Lors de leurs prises de parole respectives le promoteur, Mme La Maire et M. Grégoire ont chanté de concert les louanges du nouveau projet qu’ils ont présenté comme le fruit d’une « concertation inédite avec les habitants ».
La majorité municipale a indiqué qu’elle avait obtenu le retrait du permis de construire de 2019, ce qui est exact. Toutefois, en s’arrogeant le bénéfice exclusif de cette action, elle a passé sous silence la lutte acharnée que notre association a dû mener entre juillet 2019 et septembre 2020 pour obtenir le retrait du projet (soit plus d’un an après son dépôt).
Rappelons au passage que le projet retiré avait été élaboré entre 2017 et 2019 après de larges discussions à huis clos entre la municipalité et EMERIGE et qu’il était le fruit du PLU bétonneur de 2016 que nous devons à M. Missika (PLU encore applicable actuellement).

Pour présenter son nouveau projet M. L. Dumas a commenté des projections dont nous avons pu faire des captures d’écran que vous trouverez en pièce jointe.
C’est en effet pour l’instant les seuls documents dont nous disposons.
Lors de cette projection nous avons eu l’impression de feuilleter la plaquette promotionnelle d’un promoteur qui vante son programme immobilier pour mieux le vendre. Vous pourrez constater que l’essentiel de ces documents
correspond à des images flatteuses de vues en perspective destinées à donner l’impression que ce nouveau projet est noyé dans la verdure.
Par contre, si quelques chiffres d’ordre général ont été donnés, aucun plan de masse coté ne nous a été présenté, contrairement à ce qui avait été fait lors de la réunion en mairie en septembre 2020 (et lors des réunions de
concertation). C’est pourtant uniquement par un examen attentif de ce genre de document qu’il serait possible d’effectuer des comparaisons chiffrées complètes et de voir quelles réelles modifications ont été apportées par rapport aux au projets précédents.

Que faut-il retenir de la présentation de ce projet?

On reste globalement sur un projet très voisin de celui présenté en mars dernier car, malgré quelques avancées, il reste massif et haut.
La plupart des immeubles ont 9 étages et leur emprise au sol est toujours importante.
Le nombre de logements annoncé est de 225, dont 149 sociaux. Interrogée par la salle, la maire n’a fourni aucune précision sur la répartition entre les différents types de logements sociaux.
Il y aurait donc seulement une diminution 55 logements (en tout) par rapport au permis de construire retiré.
La surface de plancher est maintenant de 26 000 m2 , ce qui correspond à une diminution de seulement 13% par rapport à celle du permis de construire.
la seule modification significative que nous avons notée porte sur le fait que les constructions sont écoresponsables.

Elles ne sont plus en béton mais uniquement en matériaux bio- sourcés (voir page 29 doc 3.3, page 31 doc 3.5, pages 33 et 34 doc.4.1), ce qui constitue une avancée en terme d’empreinte carbone et pour la diminution de l’ IUC (îlot de chaleur urbain) mais ne le supprime pas du fait de la grande hauteur des bâtiments. Des panneaux photovoltaïques seront installés sur le toit de certains bâtiments.

Végétalisation

Les reconstitutions en perspective laissent à croire que les bâtiments sont noyés dans la verdure (doc 2.4 page 24, doc 3 page 26, 3.4 page 30, 4.2 pages 30,32,39,40 et 41). Remarquons au passage que, sur cette dernière photo, les nombreux arbres au premier plan sont ceux des copropriétés voisines et nullement ceux du projet EMERIGE.
Les toits seront végétalisés et la plantation de 112 arbres de taille variable est annoncée.
Toutefois,
– la taille du jardin central (1 890 m2) n’a augmenté que de 190 m2 par rapport à celui de mars dernier
– la surface de pleine terre (3 915 m2) reste dans l’ordre de grandeur des 3 400 m2 du permis de construire retiré car l’emprise au sol des bâtiments est très voisine de celle du projet initial. La taille du jardin ouvert au public est observable sur le doc 2.5 page 25 car il est limité par un trait rouge. Ce dernier reste étroit et bordé latéralement par de hauts immeubles de 9 étages (doc.4.2 page 40).

Répartition des immeubles sur le terrain

Elle reste globalement la même.
– Un petit bâtiment de 5 étages situé latéralement à la barre d’immeubles côté 34, rue de Picpus et le plot H ont disparu (doc 2.1 page 8). Mais en fait ce dernier a été coupé en deux moitiés qui ont été accolées aux deux barres d’immeubles latérales, au niveau desquelles il forme des excroissances (doc 2.3 et 2.4 pages 23 et 24). L’ouverture annoncée vers les arbres des copropriétés voisines se trouve donc réduite d’autant et crée un effet de sifflet pour la circulation des vents dominants.
– Apparemment le bâtiment situé du côté du 54 est un peu plus large que précédemment.

Nombre d’étages des immeubles

– les deux immeubles les plus hauts (12 et 10 étages) de l’ancien permis de construire ont disparu
– toutefois, la hauteur de tous les immeubles est maintenant de 9 (sauf sur rue pour l’immeuble de bureau et celui situé entre la maison Marani et le 34 et les deux en fond de parcelle qui ont respectivement 5 et 6 étages).
La majorité municipale renie donc son accord de mandature d’avant le deuxième tour des municipales qui visait à obtenir une hauteur maximales 6 étages.

Equipements ouverts sur le quartier

Aucune information n’a été fournie concernant la nature des commerces en pied d’immeubles. Seule la présence d’une crèche et d’une salle de sport a été évoquée, mais ces dernières existaient déjà dans le permis de construire retiré.

Cheminement, demandé par la copropriété du 54 rue de Picpus, entre la rue de Picpus et la rue de Reuilly

Le problème n’est toujours pas réglé. En effet, pour l’instant, aucun passage au niveau de la copropriété Paris Habitat du 107 rue de Reuilly n’est prévu. Certains intervenants ont souligné qu’il serait très important de se pencher sur les problèmes de sécurité qui pourraient résulter de cette ouverture.
Nous espérons vous avoir facilité la lecture des documents que nous vous faisons parvenir.
Dès que nous aurons pu prendre connaissance de plans cotés que M. L. Dumas a promis de nous envoyer, nous vous recontacterons. Vos avis seront les bienvenus.

Nous vous rappelons que la demande de permis devrait être déposée le 30 septembre et que la délivrance du permis est prévue aux alentours de février.

Bien à vous

MF SERU Présidente de l’Association

Réunion restitution projet Emerige 20 septembre 2021 compressé

Projet EMERIGE Réunion de restitution lundi 20 septembre 19h Espace Reuilly

Chers adhérentes, chers adhérents,

Nous venons d’apprendre par certains de nos adhérents que la réunion de restitution organisée par la Mairie aura lieu lundi prochain car le flyer ci-dessous a été déposé dans leur  boîte aux lettres.

En revanche, les habitants du 36 et du 34 rue de Picpus, pourtant concernés au premier chef, ne l’ont à ce jour toujours pas reçu. Nous avons donc envoyé hier une demande d’explication à Nicolas Rouveau (avec copie à Madame la Maire). Nous n’avons pour l’instant obtenu aucune réponse.

Cette réunion qui clôt le processus de concertation, entamé il y a un an après le retrait par EMERIGE du projet déposé en juillet 2019, va enfin nous permettre de connaître le nouveau projet qui fera l’objet d’une nouvelle demande.

Nous vous rappelons que le dernier projet dont nous avons eu connaissance est celui de la réunion de concertation n°4 (19/03/21). En effet lors de la réunion en mairie du 15 juillet dernier aucun plan ne nous a été montré.  Comme  nous vous l’avons indiqué dans notre dernier compte-rendu , on nous a alors seulement signalé que le plot H pourrait être supprimé.

Pour vous permettre en séance de vous rendre compte si des modifications substantielles au  projet présenté en mars dernier seront annoncées lundi prochain, vous trouverez ci-dessous  son plan plan de masse. On y constate que, par rapport au permis retiré, comme nous l’avons dénoncé:

  •  l’ensemble reste très dense  car la surface construite n’a diminué que de 50 m2, le % de la surface construite restant dans les deux cas voisine de 47%, ce qui correspond à une surface de plancher qui est passée seulement de 29 900 m2 à  27 000 m2,
  • La surface de la zone arborée centrale ouverte au public est passée d’environ 1 300 m2 à seulement 1700 m2 dont seulement 1 000m2 sont végétalisés. On ne connaît pas le réel  pourcentage des zones de pleine terre.
  • les hauteurs moyennes restent très élevées puisqu’on est passé seulement d’un nombre moyen d’étages /bâtiment de 7,3 à environ 7, de nombreux bâtiments ayant encore 8 voire 9 étages.
  • l’ îlot de chaleur créé par ce projet de chaleur urbaine est aussi donc aussi important que celui du précédent
  • le cheminement vers la rue de Reuilly n’est pas prévu au delà du terrain occupé par le projet.

On est donc pour l’instant bien loin de la dédensification et de la végétalisation promises par la majorité actuelle dans son accord de mandature qui, rappelons-le, parlait de 6 étages maximum pour les bâtiments!

On peut par ailleurs constater que la mairie n’a jamais communiqué clairement, pas plus d’ailleurs qu’EMERIGE, sur le nombre total de logements, le nombre de logements en accession à la propriété et de logements sociaux.

Vous comprenez donc l’importance de la réunion de lundi prochain.

C’est pourquoi nous comptons absolument sur vous pour vous y rendre en nombre car c’est  l’une des rares occasions où on nous pouvons nous retrouver tous ensemble pour  nous faire entendre des décideurs et nous rendre visibles médiatiquement.

Nous vous proposons de tirer notre dernier tract (voir ci-dessous) et de l’arborer, ce qui permettra de nous repérer dans la salle.

Nous pensons que la première partie de la séance sera consacrée aux exposés des officiels et de L.Dumas PDG d’EMERIGE qui exposera le projet. Il nous faudra alors rester très attentifs pour pouvoir repérer les modifications éventuelles apportées au  projet de mars dernier. C’est lors de la discussion qui suivra que nous pourrons faire valoir nos arguments si le projet présenté est, à quelques modifications de détail près, le même que le précédent.

Nous vous attendons donc tous, avec notre tract bien visible ( et votre passe sanitaire) lundi prochain, 20 septembre 19h à l’espace Reuilly (à côté de la piscine de Reuilly)!

Après cette séance dont nous ferons  un compte rendu et vous consulterons pour savoir quelle suite nous donnerons à notre action.

Bien à vous

MF SERU Présidente de l’Association du 42/50 rue de Picpus

PS Nous vous rappelons (si ce n’est déjà fait) que vous n’avez que jusqu’au 28 septembre prochain pour voter pour l’AG de l’association.

Atelier de concertation n°4 du 19 mars 2021

Dernières nouvelles avant les vacances

Chères adhérentes, chers adhérents,

Nous avons pu rencontrer le 15 juillet à la Mairie du 12ème l’équipe municipale au grand complet: Madame  E. Pierre-Marie Maire du 12ème, Messieurs  E. Grégoire Premier Adjoint et Adjoint à l’Urbanisme de la Mairie de Paris,  N. Rouveau Adjoint à l’Urbanisme et à la Ville résiliante du 12ème et Maire du quartier ainsi que R. Bouigue Adjoint à l’Architecture du 12ème.

Étaient également présents M. Cottrel Secrétaire du Conseil  de Quartier et l’un de ses membres M. Lorinquer, M. Costanzo Président du Conseil Syndical du 54 rue de Picpus, Mme Séru Présidente  de l’Association du 42-50 rue de Picpus, personnes représentant les habitants et ayant assisté aux ateliers avec EMERIGE. S’étaient joints à eux M. Fasquel responsable du compostage au 107 rue de Reuilly (Paris Habitat) ainsi que deux membres du Cabinet de Mme La Maire.

M. Le Dantec, n’a pas été convié bien qu’il soit le représentant de FNE (France Nature Environnement) et qu’il ait assisté à tous les ateliers avec EMERIGE, pas plus que l’EPFIF, actuel propriétaire du terrain, éternel absent lors de toutes les réunions.

Cette rencontre  nous a permis d’avoir enfin des échanges directs.

Toutefois Mme La Maire, d’entrée de jeu, a indiqué qu’elle n’avait pas apprécié que les  opposants au projet aient fait entendre leur voix de façon inconsidérée en proférant des « attaques personnelles », en la « harcelant » ou en alimentant des récupérations politiques, alors que l’équipe municipale s’était démenée comme cela n’a jamais été fait pour améliorer le projet et organiser une concertation.

Nous tenons à faire remarquer que si notre association s’est opposée aux positions de la municipalité, c’est toujours sur le fond et dans le respect des personnes.

M. Grégoire a par ailleurs précisé que « plus d’efforts que nécessaires » avaient ėté fournis pour faire évoluer le projet, qu’il fallait maintenant « revenir au principe de réalité » et qu’EMERIGE pourrait «réarmer le projet du permis de construire en cas de contentieux ».

Chacun appréciera ces menaces à peine voilées.

Lors de sa présentation du projet Mme La Maire est pour l’essentiel restée dans le flou, dans les éléments de langage  et les déclarations d’intention déjà exposées à maintes reprises, en particulier lors de l’atelier du 19 mars (voir notre compte-rendu du 24 mars).

En effet aucun plan ne nous a été communiqué, nous  n’avons obtenu aucun ėlėment chiffré précis sur le nombre de logements, d’étages et sur la surface du jardin ouvert au public (éléments précis réclamés précédemment  par écrit et sans succès par M. Costanzo et l’Association).

Par ailleurs certains points présentés comme des avancées (crèche, salle de sport, maison Marani transformée en tiers lieu en liaison avec l’Université, présence de commerces de proximité en pied d’immeubles) existaient déjà dans la demande de permis de construire retirée.

Nous en concluons que, soit  EMERIGE continue de travailler au projet comme on nous l’a laissé entendre, soit  les modifications apportées depuis le 19 mars étaient connues mais on n’a pas voulu nous les communiquer afin qu’on les découvre seulement le jour de la réunion de restitution, lorsque  les jeux seront faits.

C’est en effet lors de cette réunion, qui devrait avoir lieu début septembre, qu’EMERIGE présentera le projet définitif. Le dépôt de la demande de permis serait effectué dans la foulée à partir de  fin septembre.

Dans l’exposé très général de Mme La Maire ( et de M. Grégoire) nous avons toutefois relevé trois informations importantes mais, comme on ne connaît pas la totalité du projet, elles doivent être relativisées.

— Deux plots (sur douze) de 6 et 5 étages seraient supprimés.

Le premier (H) serait  celui situé au fond du jardin vers le jardin partagé du 107 rue de Reuilly ce qui permettrait d’agrandir au moins visuellement le jardin central et de favoriser la circulation des vents dominants (voir notre demande dans notre message du 7 juin). Le second (G2?) serait l’un des deux situé du côté du 34 le long de l’allée du 36 juste avant la loge.

Pour  être considérée comme réellement  positive,  cette suppression ne devra en aucun cas  être compensée par une augmentation du nombre d’étages des autres plots, ce qui est loin d’être acquis.

Or concernant le nombre d’étages des bâtiments, Mme La Maire est restée dans le flou car elle a seulement indiqué: « il n’y aura pas de bâtiments dont le nombre d’étages sera à deux chiffres », ce qui peut même laisser entendre que 9 étages seraient acceptables.

Cela correspond d’ailleurs aux 9 étages dont il est question dans le vœu du conseil de Paris du 8 juillet (voir plus bas et PJ 3).

On serait alors en recul par rapport aux engagements précédents  de la majorité municipale (il était question de six étages dans l’accord de mandature) et aux propositions de l’atelier du 19 mars. En effet ce jour là dans l’un des projets présentés, sur douze bâtiments, six n’avaient plus que 5 ou 6 étages et il n’en restait que la moitié entre 8 et 9 étages à faire baisser!

M. Costanzo et Mme Séru ont fait remarquer qu’il serait inacceptable que la suppression de deux plots soit compensée par une surélévation des autres et Mme Séru a même indiqué que si c’était le cas cela nous renverrait six mois en arrière, car lors de l’atelier 2 du 21 novembre un projet sans plot H avait été présenté mais avec une majorité de plots à 9 étages.

— La surface de plancher passerait de 27 000 m2 (atelier du 19 mars) à

26 000 m2 ce qui correspond à une diminution d’environ 13% de celle du permis de construire retiré (29 900 m2).

Or, si on se réfère aux plans précédents, la suppression promise de ces deux plots devrait conduire à une diminution de plus de 1 000 m2 de plancher. On peut donc légitimement se demander si la  faible diminution annoncée n’est pas due à une augmentation du nombre d’étages des autres plots.

— La surface de pleine terre végétalisée avec des arbres de haute tige correspondrait selon Mme La Maire à 50% de la parcelle, (même chiffre que celui annoncé par le vœu du conseil de Paris).

Quant à M. Grégoire il a parlé de 4 500 m2 de pleine terre montrant ainsi que le chiffre de 50% (soit près de 5 200 m2) avancé par Mme La Maire est loin d’être acquis.

Certaines questions ont reçu une réponse négative  ou incomplète — La demande reformulée par M. Cottrel au nom du Conseil  de Quartier et de son vœu (voir plus bas et PJ1) pour remettre à plat  le projet immobilier d’EMERIGE et le transformer en un véritable projet d’urbanisme ouvert sur le quartier avec des équipements sportifs a été jugée irrecevable.

— La demande de M. Costanzo concernant le passage entre les rues Picpus et de Reuilly n’a toujours pas abouti.

En effet les sœurs de Ste Clotilde ont été sollicitées pour que le cheminement passe en bordure de leur terrain. Pour l’instant elles n’ont pas répondu mais quelle que soit leur réponse le problème ne sera pas réglé  car  le tracé restera interrompu  entre leur terrain et celui d’EMERIGE au niveau du jardin  de Paris Habitat du 107 rue de Reuilly.

— Il n’a pas été apporté de réponse aux interrogations conjointes de Messieurs Cottrel et Costanzo sur le montage juridique et financier de l’opération par EMERIGE et sur le rôle l’EPFIF dans le portage d’une partie du terrain qui est privée.

M. Cottrel s’est étonné que cette question, déjà posée par Mme Séru et lui-même lors de l’atelier 3 (voir nos comptes rendus des 5/01 et 24/03) ait laissé  les élus indifférents, alors qu’il est dans le rôle de la municipalité de questionner les responsables du projet pour pouvoir répondre à ces interrogations légitimes.

M. Bouigue a invité M.Cottrel à reposer lui-même la question à EMERIGE…

M. Lorinquer a fait savoir que ce problème était pour lui hors sujet mais il a indiqué qu’il était préoccupé par le risque que représentait la demande de dédensification. Il craignait en effet qu’en voulant maintenir son équilibre financier, EMERIGE ne revoie à la baisse les prestations proposées. M.Bouigue l’a rassuré à ce sujet.

— Mme Séru s’est  étonnée que le sujet des ICU (îlots de chaleur urbains) n’ait été abordé que sous l’angle de la suppression de celui de l’actuel garage.

En effet l’ICU du garage actuel est  limité car il provient d’une surface peu étendue recouverte d’un matériau métallique de faible masse qui certes accumule rapidement la chaleur mais la restitue tout aussi vite. Par contre l’ICU que pourrait créer le projet EMERIGE s’il n’est  pas revu à la baisse, pourrait être beaucoup plus élevé du fait des importantes surfaces de chauffe qui accumulent la chaleur et ne la restituent que très lentement. Ceci serait dû à la grande hauteur des bâtiments, à leur masse ėlevėe même si ceux-ci sont construits en « matériaux biosourcés ». Cet ICU serait accentué du fait de l’enclavement de la parcelle située entre des bâtiments R + 13 faisant obstacle aux vents dominants, point qui a déjà été évoqué lors des ateliers et rappelé M. Cottrel.

Mme  La Maire  a indiqué que les professionnels compétents qu’elle avait consultés avaient dit le contraire mais  elle ne les a pas nommés. Il est à noter qu’elle n’a pas souhaité la présence à cette réunion  de M. Le Dantec qui aurait pu nous éclairer sur ce point.

En conclusion, comment les élus peuvent-ils s’étonner que les imprécisions de leurs réponses aux questions posées et reposées depuis plus de 9 mois entraînent interrogations et suspicion de la part des citoyens riverains du projet, même si certains points peuvent contenir des avancées?

Nous allons maintenant revenir sur les principaux événements qui se sont déroulés entre le 19 mars, date du dernier atelier avec EMERIGE et le 15 juillet, date à laquelle la réunion a eu lieu. Ces événements permettent en effet de mieux comprendre le contexte de sa tenue et certains points qui y ont été évoqués.

Le 18 mai, alors que nous étions depuis deux mois sans nouvelles de la Mairie et d’EMERIGE, le Conseil du Quartier Picpus/Nation a voté à l’unanimité un vœu « en faveur d’une opération municipale adaptée aux besoins du quartier pour l’emprise du garage au 42/48 rue de Picpus

»(PJ1) à la suite de visites de terrain et d’échanges dans le cadre de sa contribution à la révision du PLU.

L’objet de ce vœu était d’obtenir une remise à plat du projet d’EMERIGE pour qu’il devienne une opération d’urbanisme ouverte  sur le quartier, adaptée à ses besoins et ne soit pas une simple opération immobilière au profit d’un promoteur.

Ce vœu s’inscrivait donc dans la continuité d’un travail effectué par le conseil il y a 5 ans lors de la précédente modification  du PLU en 2016. Les propositions faites alors n’avaient pas été retenues par les Adjoints à l’Urbanisme  de l’arrondissement et de Paris de l’époque (Messieurs Bouigue et Missika). Ainsi, le PLU 2016 avait rendu possible le projet EMERIGE de bétonnisation de la parcelle.

Il était donc logique que le Conseil  de Quartier reprenne et actualise ces propositions  alors que s’ouvre une nouvelle révision du PLU pour le rendre bioclimatique, permettant ainsi à la Maire écologiste de s’en saisir pour défendre un nouveau projet face à EMERIGE, ceci d’autant plus qu’elle est la présidente de droit des Conseils de Quartier du 12ème  (cf la Charte).

Le 21 mai le Secrétaire du Conseil de Quartier a envoyé ce vœu à Mme La Maire pour qu’il soit examiné lors du Conseil d’Arrondissement prévu le 23 juin.

Malgré un rappel envoyé le 21 juin, ce vœu n’a pas été inscrit à l’ordre du jour.

C’est dans ce contexte, alors  que nous étions toujours sans nouvelles d’EMERIGE et de la Mairie depuis plus de deux mois, que  nous avons organisé, avec le collectif des 7 associations qui luttent contre  la bétonnisation du 12ème, deux rassemblements, l’un le 29 mai devant la Mairie du 12ème et l’autre le 19 juin devant le 36 rue de Picpus.

L’union faisant la force ces rassemblements ont été un succès (nombre de participants, contacts avec la presse…).

Le 23 juin, lors du Conseil d’Arrondissement, le vœu du Conseil de Quartier n’a été évoqué qu’in extremis en interruption de séance et sans débat, M. Nicolas Rouveau s’étant contenté de lire un texte énonçant  les éléments de langage connus depuis le 19 mars (PJ2) puis repris par la suite par le vœu du Conseil de Paris et enfin par la Maire lors de la réunion du 15 juillet.

Mme V. MONTANDON (Conseillère d’Arrondissement et de Paris LR), prėsente au Conseil d’Arrondissement a repris ce voeu à son compte et en son nom  et a demandé son inscription au Conseil de Paris prėvu pour les 6, 7 et 8 juillet, ceci d’autant plus que la Maire d’arrondissement ne l’avait pas fait. Cette inscription a  été visiblement considérée par l’équipe municipale et par le Conseil  de Quartier comme une manœuvre de récupération politique.

Entre temps, Mme L. Avia, Député LREM de l’arrondissement avait proposé au collectif des associations du 12ème d’organiser une réunion le 7 juillet au Ministère de l’Écologie avec des membres du Cabinet de La Ministre.

Les différentes associations ont exposé les luttes qu’elles engageaient, ce qui a conduit la députée à conclure en indiquant que chaque projet pris séparément pouvait être considéré comme mineur, mais que leur ensemble pouvait avoir un impact sur l’environnement du quartier (PJ4), rendant ainsi le problème global et politique.

Pris à contre-pied politiquement,  l’exécutif unanime de la majorité municipale à la Mairie de Paris a alors allumé un contre-feu en inscrivant à l’ordre du jour du Conseil de Paris un nouveau vœu (PJ3) qui reprend les éléments de langage développés par N. Rouveau le 23 juin et dénature entièrement le voeu du Conseil de Quartier.

Ce vœu a été adopté le 8 juillet alors que ceux présentés par V.

Montandon pour les associations des Messageries et du 42-50 rue de Picpus (ex vœu du Conseil de Quartier) ont été rejetés, comme celui présenté par LREM au nom de l’association qui s’oppose rue L. Braille à un projet immobilier qui détruira un mur végétalisé siège de biodiversité.

Nous avons publié sur les réseaux sociaux ces différentes interventions.

On ne peut donc que déplorer que la Maire du 12ème et la majorité municipale de la Mairie de Paris  aient préféré  les postures et les calculs politiques aux intérêts des habitants.

Nous attendons maintenant la réunion de restitution de septembre qui nous permettra de prendre connaissance de la réalité du projet. Nous espérons que les plans et les données chiffrées nous seront communiqués à l’avance comme cela a été le cas lors des ateliers.

Nous avons compris qu’à moins d’un miracle lié à des tractations politiques au sein de majorité municipale qui nous échappent et portant sur la mise en place du nouveau PLU, la remise à plat du projet comme le demandait le Conseil de Quartier semble à ce stade hors de portée. Il est toutefois regrettable que ce voeu, toujours sur le bureau de Mme La Maire du 12ème, n’ait pas été transmis au Conseil de Paris, alors même que son contenu, saisissant l’opportunité de la libération de la parcelle ouvrait la voie à un projet permettant d’améliorer la qualité de vie des habitants de quartier.

Peut-être aurons-nous par contre une bonne surprise si le retrait des deux plots est pris en compte, ce qui pourrait permettre de dédensifier et de végétaliser  un peu le projet, à condition qu’en compensation le nombre d’étages n’augmente pas et n’aille pas au delà d’une moyenne d’environ R +6  (risque d’ICU).

Si ce n’était pas le cas nous continuerons notre lutte par tous les moyens prévus par la loi, malgré les intimidations à peine voilées dont nous sommes l’objet.

Bien à vous et bonnes vacances

MF Séru

Présidente de l’Association du 42-50 rue de Picpus

PS :L’A.G. Prévue par nos statuts aura lieu en septembre (date et modalités à définir).

PJ1 2021_05_18_Voeu_urbanisme_projet_garage_rue_Picpus

PJ2 Prise de parole NR CA 23 juin Picpus (1)

PJ3 CP Voeu éxécutif rue Picpus (2)

PJ4 Entrevue 7 juillet 2021 Ministère de l’Ecologie