Troisième réunion de concertation 21/12/2020

Chères adhérentes, chers adhérents,

Cette réunion a eu lieu  le lundi  21/12 dernier.

Contrairement à ce qui s’était passé pour la réunion du 20/11, EMERIGE  a  communiqué à l’avance les plans de six  projets et  un tableau conçu par l’association (nous  avions demandé qu’il soit  complété pour pouvoir  comparer  facilement leurs caractéristiques chiffrées).

Voici les  les points essentiels que nous avons retenu de cette réunion.

 

Les six nouveaux projets proposés. 

Tous restent à une surface de plancher de 28 000 m2 (idem les quatre présentés le 20/11 et  celui de la demande de permis de construire retiré).

Dans le meilleur des cas le jardin central gagne 7 m en largeur mais les volumes construits restent à 13 (sauf pour un  projet qui n’en a que 12) ce qui correspond au même nombre de bâtiments (9) que le projet initial.

Le nombre moyen d’étages est compris entre 6,5 et 7,2 (projet initial 7,3): certains bâtiments  ont encore entre 8 et 11 étages. Les plus hauts atteignent  donc toujours 11 étages dans certains projets (projet initial 12 étages).

Il n’y a donc aucune réduction significative de la densité des projets présentés qui restent par ailleurs peu végétalisés  contrairement aux voeux exprimés par les riverains et les élus.

Il est à noter que sur la rue la halle Schweitzer et  la maison Marani sont conservées (sauf pour un projet qui ne garde pas cette dernière) et que la circulation douce entre la rue de Picpus et le 107 rue de Reuilly est prise en compte. Toutefois Paris Habitat a demandé  à étudier l’impact de la prolongation de ce tracé sur sa copropriété (ce dernier n’est pas encore précisé).

L’association a immédiatement fait remarquer qu’il n’était pas question pour elle de cautionner ces projets  ne modifiant qu’à la marge le projet initial, donc qu’il était inutile de rentrer dans l’étude détaillée de chacun d’entre eux comme cela était prévu.

Tous les participants (élus, représentants des Conseils de quartier, de France Nature Environnement, de la copropriété du 54 rue de Picpus) ont alors pris la parole pour soutenir cette position de façon ferme et unanime.

N. Rouveau et R. Bouigue, élus s’exprimant au nom de  Mme. E. Pierre Marie et de de M. E. Grégoire, ont en particulier clairement indiqué qu’une dé-densification aussi minime n’était pas acceptable.

Position d’EMERIGE

Son PDG, M. L. Dumas, a indiqué que ces projets correspondaient à la logique d’un équilibre financier .

Interpellé  par le représentant des conseils de quartier au sujet du montage financier initial, en particulier du prix d’achat jugé exorbitant (plus de 80 millions d’€) auquel EMERIGE avait vendu le terrain à l’ EPFIF, il a précisé que le prix estimé d’un terrain était fonction de sa constructibilité théorique, donc du  PLU mis en place sous l’ancienne mandature. Il a également fait remarquer  que la position de la Mairie de Paris semblait avoir évolué depuis sur le  sujet de la dédensification des terrains constructibles.

Il a enfin souligné que seules  des discussions  avec la Mairie de Paris permettraient de trouver un nouvel équilibre financier  conduisant à dédensifier le projet (nombre de logements à construire, hauteur des immeubles, taille du jardin…).

 

Perspectives d’avenir

Une réunion doit être prévue à cet effet à la mi-janvier à l’Hôtel de Ville de Paris.

Messieurs Dumas et Bouigue sont tombés d’accord pour convenir  que  de  nouvelles discussions  devaient s’engager entre EMERIGE et les services financiers de la Mairie de Paris pour trouver la juste mesure entre équilibre financier et acceptabilité du projet.

N. Dumas fera préparer pour cette réunion des scénarios possibles de dédensification, indiquera leurs coûts respectifs et c’est sur cette base que les discussions financières s’ engageront pour savoir quelle sera la hauteur des coûts  estimés et qui les prendra en charge.

Une réunion de concertation supplémentaire finale avec EMERIGE  est prévue fin janvier

Elle présentera aux  représentants des riverains le résultat des discussions et les projets qui pourront en découler…

Nous sommes plus que jamais conscients que l’avenir de la parcelle du garage Renault va dépendre de discussions entre financiers.

Nous comptons donc sur  les élus afin que leurs engagements, qu’ils ont  affirmés dernièrement de façon très claire, se concrétisent lors de ces discussions afin que ce ne soient pas les habitants du quartier et leur bien être au quotidien qui jouent la variable d’ajustement d’intérêts financiers privés.

Ce serait très difficilement acceptable, en particulier de la part d’une majorité municipale qui met en avant ses convictions socialistes et écologiques.

Nous avons joué le jeu  et pensons avoir fait la preuve d’une attitude constructive lors des réunions de concertation , mais Il va de soi que si fin janvier nous constatons que nos demandes n’ont pas abouti à un compromis acceptable, nous continuerons notre combat par les moyens que permet la loi.

MF SERU

Présidente de l’association des riverains des 42/50 rue de Picpus