Deuxième réunion de concertation 20/11/2020

Chères adhérentes, chers adhérents,

La deuxième réunion de concertation a eu lieu le vendredi 20/11 dernier.
Vous trouverez ci-dessous le message que nous venons de faire parvenir à E. Pierre Marie et E. Grégoire.
Vous pourrez ainsi vous rendre compte de ce qui s’est passé lors de la réunion et des suites que nous y avons apportées.

Vous pouvez compter sur nous pour continuer de défendre jusqu’au bout les intérêts des habitants du quartier.

MF SERU

Madame La Maire du 12ème, Monsieur Premier Adjoint et à l’urbanisme de la Mairie de Paris,

Vous avez certainement été mis au courant par vos collaborateurs de la façon dont se sont déroulées les réunions des 30/10 et 20/11 derniers.

Nous sommes en train de préparer celle du 11/12 et sommes soucieux de faire notre maximum pour que, lors de cette réunion qui sera la dernière, les objectifs de  dédensification et de végétalisation de cette parcelle  que nous défendons depuis plus d’un an soient réellement pris en compte et pas seulement à la marge. Ceci suppose une diminution du nombre d’immeubles et de leur hauteur (6 étages maximum).

Pourtant pour l’instant, si le problème de la dédensification a été évoqué,  il n’a pas été traité de façon concrète puisque le facteur qui la conditionne (le nombre de logements) n’a pas encore été défini. En effet l’ordre du jour prévu pour les trois réunions renvoie à celle du 11/12 l’étude de la volumétrie du projet, les deux premières ayant seulement abordé les invariants de ce dernier et le contexte de leur mise en place.

Nous ne doutons pas que nos objectifs soient également les vôtres puisque que vous vous êtes engagés à les respecter à la fois par les documents  que vous avez fait parvenir à l’association avant le second tour et par l’accord de mandature qui a été signé par EELV Paris 12 et Paris en Commun.

 

C’est pourquoi nous vous sollicitons  pour obtenir une réponse  de votre part sur les points suivants.

1) Serez-vous présents lors de la réunion du 11/12 pour défendre à nos côtés la dédensification du projet?

En effet lors des deux premières séances N. Rouveau a été très effacé. Il  s’est contenté  d’énoncer des généralités et n’a fait aucune proposition concrète pour aller dans ce sens.

2) Si c’est le cas quelles seront vos propositions pour l’obtenir, en particulier quelles seront vos exigences en terme de nombre de logements?

On vous a sûrement communiqué les premières esquisses préparées par les architectes pour la deuxième réunion.

Vous avez certainement constaté que, si certains plots ont disparu et certaines hauteurs diminué, on reste sur un ensemble très dense puisqu’il  n’y a eu, par rapport au projet retiré, qu’une diminution de 2000 m2 de la surface de plancher qui dans les quatre exemples reste fixée à 28 000m2.

Interrogé sur cette constante Monsieur L. Dumas a reconnu que la mairie avait demandé de diminuer encore plus cette surface. Ceci est possible même avec le PLU actuel puisque ce dernier ne fixe que le pourcentage de logements par rapport à ce qui est construit (60%) et le pourcentage de logements sociaux par rapport à l’ensemble des logements construits (60%). Il n’est par contre pas contraignant en terme de surface à construire par rapport à la surface totale du terrain.

Nous devons donc savoir pour pouvoir travailler lors de la prochaine séance quel sera le nombre total de logements, le nombre de logements sociaux, la surface allouée aux commerces, bureaux et équipements  collectifs.

Nous retombons donc sur une décision politique . C’est à vous (et à Paris Habitat) qu’il revient d’anticiper la mise place du futur PLU bioclimatique en diminuant votre exigence en terme le nombre de logements et d’indiquer au promoteur que si l’ancien PLU est juridiquement valable ce n’est pas pour cela qu’en cette période de transition il est éthiquement acceptable . Nous sommes sûrs que vous en avez les moyens si vous en avez la réelle volonté politique.

3) Appuierez-vous nos demandes concernant la halle Schweitzer et la maison Marani?

Lors des deux premières séances nous avons fait valoir que la présence de ces deux édifices considérés au  départ comme des invariants ne se justifiait pas. En effet leur suppression permettrait de libérer entre le 36 et le 50 rue de Picpus une bande de terrain parallèle à la rue donc d’étaler sur une surface plus grande les constructions prévues, ce qui permettrait de diminuer la hauteur de l’ensemble des immeubles donc de la densité du projet ce que l’architecte a d’ailleurs matérialisé en séance en rouge sur le plan de masse de l’un des projets.

Nous faisons remarquer par ailleurs que ces deux édifices sont construits sur des parcelles non concernées par le PLU 60/60.

Halle Schweitzer 

Lors de la première séance les participants, à l’exception de Monsieur M.Hardel-Lebihan -architecte- qui a été plus prudent, ont reconnu que cette structure métallique qui avait été supprimée dans le premier projet EMERIGE ne présentait pas d’intérêt architectural évident.

Monsieur R. Bouigue avait alors rappelé que c’était suite à la demande de la fille du constructeur  auprès de Madame Baratti Elbaz que cette halle était réapparue dans le deuxième projet. N’étant pas non plus attaché à sa présence, il a précisé qu’une solution possible pour la préserver serait de la remonter dans un autre lieu car ce serait à sa conservation plus qu’à sa présence sur place que tenait cette dame.

Lors de la deuxième séance, constatant la densité encore très forte des différentes solutions proposées, nous sommes revenus sur cette proposition. Monsieur L. Dumas   a alors indiqué que cette structure était innovante en terme de construction métallique et que la fille du constructeur avait menacé de contester le permis de construire en invoquant le respect du droit moral si elle n’était pas conservée. Par contre le déplacement de cette structure semblait pour lui toujours possible.

Pour nous, si cette halle a un intérêt architectural, il serait intéressant de la remonter dans autre lieu pour mieux la mettre en valeur.

Ce n’était pas le cas jusqu’à présent puisqu’elle servait de support à un hall d’exposition de voitures, et ce ne le serait pas à l’avenir si elle était située sous un immeuble de bureaux comme dans le projet.

Un compromis acceptable devrait être cherché rapidement dans ce sens avec votre appui et celui d’EMERIGE.

C’est pourquoi nous proposons:

      • de remonter cette structure dans un lieu du 12ème ou elle aurait une meilleure visibilité
      • de lui attribuer une fonctionnalité valorisante par exemple lieu d’exposition culturel ( nous savons que M.L.Dumas est sensible à cette problématique) ou tiers-lieu à vocation sociale.

Maison Marani

C’est lors de la deuxième séance que  nous avons souligné que son maintien ne nous paraissait pas pertinent.

En effet cet ancien petit pavillon d’un étage de l’entre deux guerres jouxtant l’ancêtre du garage Renault  (voir en bas à droite de la photo ci-jointe) doit son aspect actuel à une reconstruction moderne et à un rehaussement beaucoup plus récents. Le bâtiment actuel n’a donc rien à voir avec celui d’origine. Il n’a pour nous aucun intérêt architectural et n’apparaît d’ailleurs pas sur la carte cadastrale  de Paris comme un bâtiment remarquable protégé.

Monsieur R.Bouigue est intervenu pour aller à nouveau dans notre sens et s’est engagé en tant qu’adjoint à l’architecture de la mairie du 12ème à interroger les services compétents à ce sujet.

Dans le projet cette maison doit être transformée en tiers-lieu à destination des étudiants et habitants. On pourrait avantageusement construire à sa place un immeuble comportant des logements pour les étudiants de La Sorbonne Nouvelle et une plate-forme de co-woorking moderne et fonctionnelle ainsi que des commerces de proximité en rez-de-chaussée.

En tout état de cause, nous comptons sur vous pour nous soutenir afin que l’intérêt des habitants actuels du quartier prévale sur celui lié à la mémoire de deux défunts.

Lors  de ces réunions, nous avons eu le souci constant de faire preuve d’un esprit de conciliation et avons fait des propositions précises pour essayer de faire avancer les choses.

C’est donc avec intérêt que nous espérons prendre connaissance des vôtres lors de la dernière séance de concertation.

Toutefois, si à l’issue cette dernière nous n’avons pas obtenu des avancées significatives, nous mettrons en œuvre toutes dispositions prévues par le droit pour que les intérêts des habitants du quartier soient préservés. Nous serons en particulier très vigilants en  ce qui concerne l’îlot de chaleur urbaine qui pourrait exister si un projet anormalement dense voyait le jour sur cette parcelle située dans un arrondissement dont la densité est déjà supérieure à la moyenne parisienne.

Nous vous remercions d’avoir pris connaissance de notre demande (la formulation est un peu longue mais l’écrit permet de développer un argumentaire, ce qui n’est pas possible en séance) et comptons sur votre appui pour faire aboutir ce dossier dans l’intérêt de tous.

MF SERU

Présidente de l’association du 42/40 rue de Picpus